Alcools artisanaux

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Depuis l'Antiquité et pendant plusieurs millénaires, les hommes ne voyaient pas l'alcool comme un produit dangereux mais comme une médecine. Cette boisson qui provoque l'ivresse était considérée comme d’origine divine. 

C'est au 19e siècle que la révolution industrielle apporte de nouvelles techniques dans la production de l'alcool. Son goût devient beaucoup plus insipide, sa toxicité beaucoup plus élevée, et son coût beaucoup plus faible. L'alcool devient petit à petit un fléau que l'on appellera "alcoolisme".

Ces grands groupes industriels ont fait de l'ombre aux petits producteurs en faisant des publicités alléchantes, et en vendant leurs produits à moindre coût. Une bouteille de spiritueux se vend en moyenne 15 euros en supermarché, un petit producteur qui fabrique de l'alcool artisanalement, devra la vendre au moins le double. 
Mais nous ne comprendrons jamais cette différence de prix, tant que nous n'aurons pas goûté à une production artisanale.

J'en ai fait l'expérience que tardivement. Comme la plus-part d'entre nous, je pensais d'abord à mes économies, je ne voyais pas l'intérêt de payer plus pour avoir la même chose. 
C'est lors de mes études de caviste que j'ai eu l'occasion de goûter à certaines eaux-de-vie régionales, fabriquée à l'ancienne. Quelle ne fût pas ma surprise de ressentir un réel plaisir gustatif ! Avant je pensais que l'alcool avait un goût... et bien d'alcool. Mais non, un bon alcool artisanal a le goût du fruit ou de la plante qui a été utilisée pour sa fabrication. Et ça change tout ! Plus besoin de le couper avec du jus ou du soda. 
Maintenant je le sirote pur, sans me presser, j'en bois moins, mais je l'apprécie vraiment. L'ivresse est beaucoup plus saine, et le lendemain... plus de mauvaise gueule de bois !

Le vin arrive en tête sur le podium des boissons les plus consommées en France. Mais il existe tout un panel d'autres breuvages qui ont eux aussi une histoire, des secrets, une place dans la société, et qui font partie des fiertés de leur région. Bouilleurs de crus, brasseurs, cidrerie (...). Entre Cognac, Armagnac, Pineau des Charentes, Chartreuse, Calvados, Ratafia, Pastis, et j'en passe!
Mais hors de leur propre région, ces dernières années, beaucoup de ces alcools ont perdu de leur intérêt auprès des consommateurs. Les industriels n'ont pas aidés. De nombreux petits producteurs ont du mettre la clé sous la porte.
Et pourtant... Petit à petit, de nouveaux artisans s'installent partout en France pour redonner une place à la tradition et au savoir-faire ancestral. 
Parallèlement la consommation d'alcool baisse, les consommateurs préfèrent boire moins mais mieux. La qualité commencent à l'emporter sur la quantité.

Je m'inscris dans cette démarche qualitative. Lors de mon voyage j'irai à la rencontre des producteurs régionaux qui auront gardé les compétences et la passion de leurs aïeux. Cette page résumera leur histoire, leur savoir-faire, et la description de leurs produits.

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